Eckwan volait droit vers son village natal, suivi de près par Sinella qui le suivait sans poser de questions depuis la Terre. Il fallait qu'il vérifie, qu'il sache. Qu'il balaye ces pensées folles, qu'il en ait le cœur net. Ce n'était pas possible, il était mort, comment pourrait il être vivant ?
Ils arrivèrent aux environs de son village natal, le guerrier chercha un plateau en particulier et le trouva rapidement. L'endroit était percé d'un grand cratère, des touffes d'herbes commençaient à recouvrir l'endroit. Le cratère était plus lisse qu'à l'origine, les pluies l'avaient remodeler. Plus loin autour du cratère se trouvaient des troncs d'arbres déracinés par le souffle de l'explosion, derniers vestiges d'une végétation autrefois plus dense. C'était là que le Saïyan s'était battu contre son frère et là qu'il l'avait tué. Eckwan se mit à fouiller tout le plateau, souleva des arbres morts, retourna des tas des terre, à la recherche du moindre signe qui confirmerait qu'il l'avait bien tué. Le corps devrait encore être présent, en décomposition, brûlé ou quoique ce soit, mais l'armure et les os devait laissé des traces. A moins que son frère n'ait été complètement pulvériser par son attaque. Non, improbable, il avait senti une autre force s'opposer à la sienne, son aîné ne s'était pas pris l'attaque de plein fouet. Il poursuivi ses recherches pendant un temps, sous le regard de Sinella qui ne comprenait visiblement pas ce qu'il cherchait, et qui eut la sagesse de tenir sa langue. Inutile, le corps était introuvable, il n'était plus là. Trois possibilités, soit il avait été purement pulvériser, soit il était encore vivant, soit les habitants du village ayant aperçu l'explosion sont venus et ont emportés son corps. Sûrement cette dernière option.
Eckwan s'envola droit vers le village, toujours suivi de sa seconde. Ils arrivèrent rapidement au milieu de la dizaine de maisons qui formaient ce petit cottage dans lequel il était né, dans lequel il avait grandi une bonne partie de son enfance. Personne n'était dehors hormis un Saïyan qui vaquait à ses occupations. Le guerrier s'adressa à l'homme qui se retourna :
- Hé toi, quand est-ce que tu as vu Persitz pour la dernière fois ?
Le villageois plissa des yeux, scrutant l'homme qui se tenait devant lui :
- Persitz, il resta songeur un moment avant d'écarquiller les yeux un instant pour ensuite peindre son visage de mépris. Eckwan ? C'est toi ? Comment est-ce que tu as fait pour être encore en...
- Oui c'est moi, le coupa le guerrier. Réponds à ma question.
- On a pas vu ton frère depuis aussi longtemps que toi. Mais le vieux Barrick assure qu'il l'a vu mal en point et inconscient transporté par des soldats du roi Végéta. Cela n'a pas de sens, qui pourrait avoir raison de Persitz ? Il est comme votre père, rien à voir avec toi !
Eckwan ne se retint pas, le coup partit à la vitesse de l'éclair, la main du guerrier traversa le corps du gars qui s'effondra mort dans un râle. Décidément, rien n'avait changé dans ce fichu village. La rivalité qui régnait entre son aîné et lui était le centre d'intérêt de tous les villageois. La moitié soutenait Persitz, l'autre partie le soutenait. Cette rivalité à l'échelle du village était pure sottise, ces bougres s'ennuyaient tellement qu'ils avaient choisi la tension entre deux enfants comme centre d'intérêt.
Sinella ne comprenait visiblement pas trop ce qui s'était déroulé depuis qu'ils avaient trouvé la ville terrienne en partie démolie par quelqu'un d'autre qu'eux. Cependant elle avait assez de bon sens pour s'abstenir de parler. Le Roi de Polaris s'élança dans les airs suivi de la Saïyanne, et fonça vers le centre de régénération le plus proche. Si son aîné avait vraiment été transporté en mauvais état par des soldats, ils l'avaient emmenés là bas.
FIN